Rabbit Hole

Drame sulfureux. Quelques mois après le décès de leur fils des suites d’un accident de la route, un couple entame chacun à sa manière son travail de deuil et le cheminement vers la résilience. La pièce de David Lindsay-Abaire (prix Pulitzer 2007) dissèque ce moment de l’après, comment la vie refait surface, en évitant tout pathos lacrymal, mais ne délaissant ni la tragédie humaine ni le comique de situation. En 2010, c’est Nicole Kidman qui endossait ce rôle de mère tourmentée au cinéma dans le film éponyme de John Cameron Mitchell avec Aaron Eckhart.

La metteure en scène Claudia Stavisky a très vite jeté son dévolu sur Julie Gayet pour son adaptation française. « Elle possède en elle une luminosité solaire qui réchauffe tout ce qui l’entoure ». Celle qui n’est plus tout à fait une comédienne comme les autres y a trouvé un rôle parfait pour revenir à ses premières amours, plus de vingt ans après sa dernière apparition au théâtre dans Les Abîmés de Michaël Cohen, loin du tumulte médiatique de ses dernières années, et une carrière dirigée presque entièrement vers le cinéma, devant et derrière les caméras. Elle est notamment la productrice exigeante de succès récents comme La Fille du Patron ou Grave.