Le Poisson belge

Grande Monsieur et Petit Fille se rencontrent un soir d’hiver sur un banc de Bruxelles. Elle porte un débardeur et des bretelles, il a une grosse écharpe et des boucles d’oreilles, elle attend ses parents à la sortie de l’école, lui un rendez-vous galant qui ne viendra pas. Tout les oppose. Il est autant maniéré qu’elle est sans-gêne et pourtant il va l’adopter. Comme les faces antagonistes de deux aimants mis à l’envers que rien ne pourrait rassembler, l’improbable couple se rapproche petit à petit jusqu’à l’alchimie parfaite pour former qu’une seule et même personne, Claude et Claude, l’adulte et son enfant intérieur.

Ce pourrait être une histoire belge, qui revêtirait la légèreté apparente d’une histoire drôle puis, qui emmène ailleurs, l’air de rien. Dans un univers un peu fantastique, un décollage du réel tout en douceur où on apprend à se réconcilier avec ses blessures d'enfance, faire ses deuils en suspens et pourquoi pas, être heureux.

Conte profondément intime qui trouve son inspiration dans la littérature japonaise d’Haruki Murakami, Le Poisson belge illustre joliment la complexe construction de soi.